Les nouvelles technologies ont bouleversé en peu de temps notre quotidien et le temps que nous passons à être connectés. De ces rapides évolutions, certains excès sont arrivés comme l’hyper-connectivité des salariés. En vigueur depuis le 1er janvier 2017, le droit à la déconnexion doit permettre l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale.
Cependant, le droit à la déconnexion ne met pas tout le monde d’accord :
« C’est un sujet à controverse qui déchaîne les passions, car il fait appel à notre vision du monde. Il questionne l’entreprise sur de nombreux aspects et ses enjeux sont pluriels », affirme Laurence de Ré-Vannière, directrice générale adjointe d’Entreprise & Personnel.
Avec des utilisateurs (humains) entêtés, la suggestion ne suffit pas, les gens ne se déconnectent pas ! Aujourd’hui, ce qu’il faut aux entreprises c’est une stratégie adaptée aux besoins de chacune tout en prenant le temps de réfléchir aux impacts des mesures de déconnexion.
Le droit à la déconnexion des salariés est nécessaire
En 2016, 82% jugeaient anxiogène cette connexion quasi-permanente1.
En 2014, une étude de l’APEC révélait que 72% des cadres considèrent que les outils connectés tendent à augmenter la charge de travail, et 60% qu’ils dégradent la qualité de vie.
Cette même étude démontre qu’ils étaient 89 % à estimer que les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) contribuent à les faire travailler hors de l’entreprise et seulement 23 % à se déconnecter.
La notion de droit à la déconnexion est ainsi apparue afin que chacun puisse limiter la surcharge d’information et les risques associés (problématique de sommeil, stress, burnout,...).
Le droit à la déconnexion ne fonctionne pas
La loi El Khomri ne prévoit pas une définition claire et précise du droit à la déconnexion. Ce sont aux entreprises elles mêmes de définir les modalités du droit à la déconnexion. Pour cela, elles sont tenues de rédiger une charte.
« La seule obligation est d'élaborer une charte, qui n’engage à rien.
Clairement, les organisations qui ne veulent pas s’embarrasser de ce problème la signent, et c’est tout. »
Caroline Sauvajol-Rialland, spécialiste de l'"infobésité"
Sébastien Crozier, président du syndicat CGC-Orange témoigne : « C’est un texte qui dit grosso modo 'vous n’êtes pas obligés de lire vos mails le week-end, et vous n’êtes pas obligés d’y répondre'. Mais si les employés sous pression décident néanmoins de franchir la ligne, on ne leur dira rien... »
« Elles n’ont aucune valeur juridique », rajoute-t-il.
La loi est passée en janvier 2017 mais selon une étude IFOP menée en juillet 2017 78% des cadres ouvrent encore leur messagerie en dehors des heures de bureau.
Sébastien Crozier est formel « Le droit à la déconnexion, ça ne marche pas. Ça ne fonctionne pas. Les gens ne se déconnectent pas. La rupture ne se fait pas. »
Restreindre le comportement des salariés
Le problème avec les utilisateurs (les humains) c’est qu’ils ont besoin d’être guidés. La suggestion ne suffit pas. Ils trouveront toujours un moyen de contourner le problème. Aujourd’hui, ce qu’il faut aux entreprises c’est une solution qui restreint carrément le comportement.
Jean-Claude Delgenes, directeur général du cabinet Technologia, est clair sur ce sujet :
« Mais s'il y a une incitation, il n'y a pas de contrainte. Il n'y a pas de trêve organisée, il aurait fallu aller plus loin, proposer une base minimale obligatoire de déconnexion. »
L’objectif principal en implémentant une telle stratégie est de pousser les utilisateurs à se déconnecter et les aider à séparer leur vie professionnelle et leur vie personnelle.
Le droit à la déconnexion des salariés en entreprise
Certaines entreprises ont mis en place des solutions. Volkswagen, en Allemagne, comptabilise toutes les heures travaillées en dehors du bureau, qui sont intégrées dans le calcul des congés. Daimler a lancé en 2014 l’opération "mail on holiday", qui consiste, quand vous partez en vacances, à être automatiquement déconnectés. Plus près de nous, en France, Renault a mis en place pour les mails internes un délai de réponse suivant les demandes, qui permet de sortir du sentiment d’urgence. Michelin, a quant à elle engagé une démarche de contrôle de connexion des managers.
Il est important de prendre le temps de réfléchir aux impacts des mesures de déconnexion que vous prenez. Il faut garder en tête qu’une action qui a fonctionné dans une entreprise peut très bien ne pas réussir dans une autre. C’est pourquoi il est important de mettre en place une stratégie adaptée aux besoins de chaque organisation.
« Toutes les entreprises sont différentes et il serait stupide de vouloir imposer un modèle unique à tout le monde », estime Laurent Riche de la Confédération française démocratique du travail (CFDT).
Un outil de restriction du comportement des salariés
Dans le cadre de la mise en place du droit à la déconnexion dans votre entreprise, UserLock est un logiciel simple et intuitif qui s’adapte à vos besoins et qui vous permet d’appliquer des règles spécifiques et granulaires d’accès au réseau en temps réel pour renforcer la conformité aux réglementations en vigueur.
Avec UserLock vous pouvez :
- Explorer l'utilisation générale et générer des rapports sur tous les accès (PC, ordinateur portable, tablette ou téléphone) pour obtenir les données les mieux adaptées à vos besoins
- Restreindre les connexions utilisateurs pour adopter toute politique d'entreprise
- Par machine ou adresse IP : limiter l’accès à une certaine machine ou un ensemble de machines
- Par temps de connexion : ne pas autoriser l’accès après une certaine heure ou un certain nombre d’heure de connexion – exemple : arrêter l’accès après 19h tous les jours ou après 35h de travail par semaine
- Par type de session : différencier l'accès pour chaque type de session – exemple : arrêter l'accès à distance après 19 heures mais pas si la personne se trouve au bureau sur son ordinateur
- Surveiller l’ensemble des événements de session utilisateur et recevoir des alertes en temps réel afin de répondre immédiatement et de manière appropriée à tout comportement inadapté.
1 Étude IFOP 2016